Josette ELAYI Transeuphratène

Activités de recherche - Josette ELAYI

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Eisenbrauns Editions:

J. ELAYI and A.G. ELAYI

A Monetary and Political History of the Phoenician City of Byblos

Collection History, Archaeology, and Culture of the Levant no. 6 - Winona Lake- 2014

www.eisenbrauns.com


 

Perrin Editions:

J. ELAYI

Histoire de la Phénicie

Collection Pour l'Histoire - Paris 2013- 23€

Illustration: Laurent Elayi, Mediatechnix-Scientechnix


L'Harmattan Editions:

J. ELAYI

Secrets de granit

Novel - Paris 2011- 21.50€

Illustration: Laurent Elayi, Mediatechnix


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J. ELAYI

Le Survivant

Novel - Paris 2009- 21.5€

Illustration: Laurent Elayi, Mediatechnix


Idéaphane Editions:

 

J. ELAYI

Pièges pour historien et recherche en péril

Paris 2004. A volume 16x24 of 192 pages - 19€


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J. ELAYI


La face cachée de la recherche française

Paris 2005. A volume 16x24 of 224 pages - 20€

Order :
- by current mail : Editions Idéaphane, 75015 Paris
- by phone : 01 44 41 49 30


Gabalda Editions:

 

J. ELAYI and A.G. ELAYI

Arwad, cité phénicienne du nord

Supplement no. 19 to Transeuphratène. Paris 2015.

A volume 16x24 of 254 pages, 13 figures and15 plates - 70€


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J. ELAYI and A.G. ELAYI

Phoenician Coinages (2 volumes)

Supplement no. 18 toTranseuphratène. Paris 2014.

A volume 16x24 of 606 pages and 86 plates - 165€

 

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B. GOSSE

Isaïe: le livre de la contestation

Supplement no. 17 to Transeuphratène. Paris 2010 - 65€


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B. GOSSE

David and Abraham. Persian Period Traditions

Supplement no. 16 to Transeuphratène. Paris 2010 - 65€


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J. ELAYI

Byblos, cité sacrée (8e-4e s. av. notre ère)

Supplement no. 15 to Transeuphratène. Paris 2009 - 65€


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B. GOSSE

L'influence du livre des Proverbes sur les rédactions bibliques à l'époque perse

Supplement no. 14 to Transeuphratène. Paris 2008 - 60€


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T. RÖMER ed.

The construction of the figure of Moshes

Supplement no. 13 to Transeuphratène. Paris 2007 - 55€

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Transeuphratène 39, 2010

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Transeuphratène 40, 2011

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Transeuphratène 41, 2012

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Transeuphratène 42, 2012

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Transeuphratène 43, 2013

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Transeuphratène 44, 2014

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Transeuphratène 45, 2014

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Transeuphratène 46, 2014

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Editions Gabalda
69, rue du Petit Pendé
80230 Pendé, France

Tél: 03 22 26 25 37

FAX: 03 22 26 2955 This e-mail address is being protected from spambots. You need JavaScript enabled to view it

 


Ennerre Editions:

J. ELAYI et A. LEMAIRE

 

Graffiti et contremarques ouest-sémitiques sur les monnaies grecques et proche orientales

(Collection Glaux) Milan 1998

 

Edizioni ennerre
Via San Rocco, 8
I-20135 Milan, Italia
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REFORM OF RESEARCH

AND FUTURE OF ANCIENT HISTORY OF THE NEAR EAST

(Information of Josette Elayi)

1) Article of Monde.fr, 16 april 2010,  "Dans quelle direction va le CNRS ?", Point of view, by Josette Elayi

La direction du CNRS a changé : Alain Fuchs est le nouveau président, nommé en conseil des ministres le 20 janvier. Ce polytechnicien d'origine suisse, ancien directeur de recherche au CNRS et professeur d'université, était depuis 2006 directeur de l'Ecole nationale supérieure de chimie de Paris. L'ancien système de direction bicéphale avait été modifié en janvier 2006 par le ministre François Goulard en raison d'un conflit opposant le président au directeur Arnold Migus: il avait nommé directeur , sur proposition de la présidente Catherine Bréchignac. Le nouveau président, seul maître à bord, "devra continuer la mise en place de la réforme de l'organisme", a précisé la ministre Valérie Pécresse. Il va s'engager "sans réserve dans une politique de partenariat renforcé avec les établissements d'enseignement supérieur et de recherche autonomes". Rappelons que le CNRS, qui vient de fêter en 2009 son 70e anniversaire, emploie aujourd'hui environ 11 500 chercheurs statutaires, contrôle 1 100 unités mixtes de recherche et que son budget  2009 s'est élevé à 3,06 milliards d'euros.

Qu'est-ce qui change pour le CNRS ? Le financement de la recherche sur projets se développe depuis la création, en 2006, de l'ANR (Agence nationale de la recherche) plus rapidement que les crédits accordés au CNRS. Le rôle des universités dans la recherche s'amplifie, avec l'hébergement de 90 % des unités mixtes de recherche. L'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) grignote peu à peu les prérogatives du tout-puissant comité national : il est maintenant dessaisi de sa fonction d'évaluation et n'émet plus que des "avis de pertinence".

En outre, les chercheurs commencent à être convoqués dans des entretiens dits de "suivi post-évaluation". La pratique de l'appel d'offres pour recruter des chercheurs s'est mise en place, par exemple à l'Université européenne de Bretagne. En novembre 2009 a été créé le "Meetic de la recherche", site de rencontre visant à multiplier les partenariats entre les laboratoires publics et les entreprises. Une politique de primes d'excellence scientifique a été adoptée au CNRS depuis 2009. La mobilité des chercheurs s'organise. Le ministre du budget d'alors, Eric Woerth, a annoncé que le CNRS serait soumis aux mêmes réductions d'effectifs et économies que les administrations d'ici trois ou quatre ans. Le CNRS a été découpé en 10 instituts thématiques par un décret du 1er novembre 2009. Le contrat de plan qu'il a signé avec l'Etat à l'automne dernier indiquait qu'il devait être à la fois un opérateur de recherche et une agence de moyens finançant la recherche universitaire. Trois priorités lui étaient fixées : continuer à produire des connaissances scientifiques de haut niveau, satisfaire les demandes de la société en répondant aux "grands défis planétaires" et faire émerger de "nouvelles technologies de pointe". Le grand emprunt devrait aussi "doter notre enseignement supérieur et notre recherche de moyens considérables pour réussir le pari de l'intelligence".

Les opposants à la réforme ont dénoncé le démantèlement du CNRS par le biais de la politique managériale du gouvernement, la tutelle du secteur privé, la direction des affaires par des élites en cercle restreint au nom d'une prétendue excellence et le chantage à la dotation financière. Ils ont vu dans cette politique une régression historique rappelant le XIXe siècle, où régnait un mandarinat universitaire "bien-pensant", avec la fin de l'indépendance des chercheurs et le dirigisme de l'Etat sur la recherche.

Pourtant, après le long et dur mouvement contre la réforme des universités du premier semestre 2009, l'automne a été calme, on n'enregistre aucune action protestataire et les syndicats de chercheurs et d'universitaires se taisent. A tel point que le président Nicolas Sarkozy, dans ses vœux de début d'année, a longuement loué les capacités des chercheurs et des enseignants à "comprendre les enjeux" et à "s'adapter", après leur avoir reproché leur conservatisme l'année précédente : "Je sais que je peux compter sur vos compétences et sur votre énergie pour que notre pays conforte sa place de premier rang dans la recherche mondiale."

Concrètement, le CNRS paie cher ses erreurs passées, ses dysfonctionnements et son immobilisme, mais tous s'accordent à reconnaître que sa réorganisation était indispensable. Il est clair que le CNRS de demain ne ressemblera en rien à celui d'hier. Souhaitons que les acteurs de cette réforme sachent promouvoir le "nouvel âge d'or de la recherche" qui "sauvera des emplois", annoncé par Valérie Pécresse.

Josette Elayi est chercheur honoraire au CNRS, auteur de La Face cachée de la recherche française, Paris 2005, Idéaphane.

2) Article of Figaro, 3 february 2009,  "Comment poursuivre sereinement la réforme des universités ?", by Josette Elayi*

La réforme des universités rencontre aujourd’hui un mouvement de contestation qui paraît dépasser les revendications catégorielles des enseignants-chercheurs et dont il faut tenir compte. Le malaise de nos universités est bien réel, amplifié certainement par l’inquiétude suscitée par la crise financière internationale depuis l’automne dernier. Avant cet événement majeur, les difficultés des universités étaient reconnues par tous et avaient provoqué un consensus sur la nécessité de les réformer ; certes, comme dans tout pays démocratique, il existait des divergences par rapport à la réforme de la ministre, Valérie Pécresse, que l’on aurait sans doute pu résoudre par le dialogue. Mais à présent que la crise est là, il semble y avoir un fort durcissement des positions respectives.

Du côté des opposants, certains y voient des raisons pour refuser cette réforme « autoritaire » : l’intervention du secteur privé dans la recherche aurait perdu de son charme et ce seraient à présent les postes de fonctionnaires qui présenteraient le plus d’attrait. Des postes supplémentaires seraient donc nécessaires pour attirer les jeunes cerveaux et gérer  les étudiants qui risquent de prolonger leurs études par crainte de se jeter dans un marché du travail difficile.

On a dit aussi que la crise marquait la faillite du « modèle américain » sur lequel s’est appuyée la réforme des universités. Le président Obama lui-même aurait désavoué la politique reaganiste dans les domaines scientifique, universitaire et éducatif, et préconisé un renforcement de la recherche publique.

Du côté du gouvernement, l’accélération de la réforme est la meilleure réponse à la crise : « La crise nous donne l’occasion d’accélérer la modernisation des structures obsolètes et de changer nos mentalités », déclarait le président Sarkozy dans son discours du 22 janvier.

Mais le décret qui réforme le statut des enseignants-chercheurs, nouvelle étape dans la réforme des universités, a suscité une fronde qui semble dépasser les clivages droite-gauche, malgré les explications et les amendements apportés par la ministre. On ne voit pas en quoi le maintien du statu quo et l’augmentation des dépenses publiques de recherche et d’enseignement résoudraient les problèmes actuels, et il ne serait pas souhaitable non plus d’envisager une réforme qui ne tiendrait pas assez compte des aspirations légitimes de la communauté scientifique.

Pour sortir de ce dialogue de sourds et savoir si la réforme des universités est valable, il y aurait une solution : faire une expérience en temps réel en choisissant une université témoin et en lui appliquant en totalité et en accéléré cette réforme. Une seule université et non pas dix car l’expérience serait plus rapide et les risques limités à cet établissement. Cette université témoin devrait être choisie en fonction de sa potentialité et sur la base du volontariat. L’expérience devrait se dérouler en toute transparence pour que tout le monde puisse suivre en permanence son évolution, ses conséquences et ses résultats : au lieu de prêter au gouvernement de noirs desseins et de se livrer à des affirmations gratuites, on saurait exactement quels sont les objectifs de cette réforme.

On verrait fonctionner par exemple la gouvernance, la stratégie, le financement, le recrutement et l’évaluation, la modulation des services, les statuts et la gestion des carrières, les modalités d’inscription des étudiants, etc. Si l’expérience échoue, le gouvernement devra revoir sa copie, mais si elle réussit, les opposants seront obligés d’adhérer sans réserve à la réforme ; si certains points demandent des améliorations, elles pourront être faites en connaissance de cause.

Avec le retour d’expérience, il sera plus facile ensuite d’adapter la réforme aux autres universités. Cette expérience grandeur nature demandera peut-être plus de temps, mais, au final, elle en fera gagner en réconciliant tous les intéressés et en levant ainsi les obstacles.

De plus, pendant son déroulement, la réforme de la ministre pourrait continuer, mais en douceur, sans précipitation, en prenant le temps de la concertation, et en marquant des pauses si nécessaire. Cette expérience serait une sorte de contrat moral entre le gouvernement et la communauté scientifique et universitaire, qui permettrait au mieux de faire face ensemble à la crise et de poursuivre avec intelligence la réforme en cours, sans chercher ni à la radicaliser ni à la jeter aux oubliettes.

* Cette chercheuse honoraire au CNRS, auteur de La face cachée de la recherche française, considère que le meilleur moyen de tester la réforme des universités annoncée serait de la mettre en œuvre dans un établissement pilote.

3) Article of La Croix, 28 july 2010,  "Préserver notre passé", by Josette Elayi, historian

L’homme moderne peut-il ignorer la connaissance du passé ? Dans un monde en accélération permanente, qui se déshumanise et dont les repères disparaissent, l’enracinement dans le passé est pour lui une des conditions de sa survie. Chaque nation a écrit son histoire au fil des siècles depuis l’Antiquité et elle se doit de conserver ce patrimoine culturel qui constitue son identité et nourrit ses valeurs. Par exemple, notre société moderne a besoin, surtout depuis les années 1990, d’histoire commémorative, célébration en commun d’événements et de lieux de mémoire de l’histoire nationale, considérés comme fondateurs et chargés d’une signification symbolique. Toutefois, ce besoin légitime est trop souvent dévié de la connaissance scientifique de l’histoire et exploité à des fins commerciales ou politiques. Les spécialistes du passé sont là pour nous mettre en garde.

Nos musées collectionnent précieusement les objets qui ont échappé à la destruction du temps, et des expositions sont organisées sur différents thèmes. A l’ère d’Internet où nous vivons, émergent de plus en plus des musées virtuels qui nous permettent de visiter les collections du monde entier sans nous déplacer. On peut ainsi éviter les queues dissuasives à la porte des expositions les plus prestigieuses et les visiter tranquillement, en restant chez soi devant son ordinateur. Bien sûr, nous pouvons nous contenter d’une admiration esthétique des objets du passé, mais en général nous préférons les comprendre et nous lisons les notices explicatives, les guides des musées et les catalogues. Comment sont rédigées toutes ces explications ? Elles se nourrissent des travaux publiés par les chercheurs et n’existeraient pas sans eux. Que serait le code d’Hammourabi, premier code législatif de l’humanité, si un assyriologue n’avait pas travaillé pour le traduire ? Le cratère de Vix, trouvé dans la tombe d’une princesse gauloise, resterait une énigme si un spécialiste de l’époque gallo-romaine ne l’avait pas étudié.

Dans la réforme qui bouleverse le monde de la recherche depuis 2004, les chercheurs spécialistes des cultures du passé sont sérieusement menacés de disparaître, aussi bien dans les organismes de recherche que dans les universités. Leurs disciplines sont trop nombreuses et ne sont pas prioritaires car elles ne répondent pas à des besoins vitaux ni à des enjeux économiques et stratégiques. Les plus menacées sont celles qui ne sont plus enseignées car des chercheurs ne peuvent plus être formés. Pourtant, nous avons besoin de ces chercheurs pour nous expliquer les objets exposés et connaître le passé. Alors, quelles sont les solutions possibles ?

L’attitude de la ministre Valérie Pécresse semble positive dans ce domaine : elle a mis en place en septembre 2009 le CDHSS (Conseil pour le Développement des Humanités et Sciences Sociales) pour réfléchir sur les grandes orientations, les structures, les priorités thématiques et les équipements des sciences humaines et sociales. Mais la représentation dans ce conseil des sciences du passé (archéologie, histoire ancienne, langues mortes, recherches sur des aires culturelles...) y est quasi inexistante.

Un choix drastique des disciplines à conserver doit être fait car on ne peut pas tout conserver, mais selon quels critères et par qui ? Ces critères ne devraient pas être la rentabilité ni l’idéologie, mais la pertinence scientifique, basée sur une vision réaliste des contraintes imposées par la conjoncture actuelle difficile. Il faudrait par exemple opérer un recentrage disciplinaire en supprimant les doublons inutiles et ruineux, en utilisant la recherche privée, le mécénat et en cherchant des solutions à l’échelle européenne dans une politique de collaboration et de mobilité.

Le 1er juin dernier, dans une réunion au ministère, la ministre a déclaré : « Les SHS (les sciences humaines et sociales) doivent être au cœur des investissements d’avenir ». Dans cette perspective, il est primordial d’entretenir une pépinière de chercheurs capables de nous donner les clés du passé. Cela peut nous permettre de corriger des idées reçues, des visions simplistes et malveillantes, et de mieux comprendre notre histoire et l’histoire de notre temps. La politique de recherche que mène le gouvernement, légitimement axée sur l’avenir, n’empêche pas le maintien de ce petit secteur des SHS pour préserver notre passé.

4) Article of Diplômées n° 235, December 2010,  "Le nouveau Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales (CDHSS)", by Josette Elayi

En 1998, Claude Allègre avait créé un conseil pour travailler sur l’organisation et l’avenir de la recherche en sciences humaines et sociales. La ministre de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur Valérie Pécresse a décidé en septembre 2009 de faire renaître ce conseil en créant le CDHSS. Par ses travaux, ce conseil vise à éclairer la ministre en formulant des propositions sur les grandes orientations, les structures, les priorités thématiques et les équipements qui concernent ce secteur.

Le rapport de l’année 2009-2010, remis à la ministre le 13 octobre dernier (« Pour des sciences humaines et sociales au cœur du système d’enseignement supérieur et de recherche »), a mis en évidence les enjeux qui traversent aujourd’hui les SHS. Il a proposé d’orienter la Licence vers un enseignement plus généraliste, de renforcer les missions d’orientation et d’insertion professionnelle des universités et de revaloriser le métier d’enseignant-chercheur. Il a fait des propositions pour améliorer l’évaluation et pour favoriser l’internationalisation de la recherche. Il a enfin joué un rôle décisif dans la naissance d’ATHENA, l’alliance des sciences humaines et sociales, destinée à coordonner la recherche, à faciliter le décloisonnement disciplinaire et les collaborations avec les autres champs du savoir.

La composition du CDHSS 2010-2011 a été partiellement modifiée : notamment le nombre de femmes y est passé de 5 à 10. Il est toujours présidé par Marie-Claude Maurel (EHESS), avec un nouveau rapporteur : Marina Mestre Zaragoza (ENS Lyon). La plupart de ses 32 membres sont parisiens, mais il compte également 6 provinciaux (Lyon, Bordeaux, Aix-Marseille) et 4 étrangers (Royaume-Uni, Allemagne, Italie, Espagne). Presque tous ses membres appartiennent à l’enseignement supérieur et à la recherche : universités et instituts (17), grandes écoles (7), CNRS (3), Collège France (1). Les disciplines qu’ils représentent sont aussi variées que possible : histoire (ancienne, médiévale et contemporaine), archéologie, langues, littérature, géographie, philosophie, psychologie, sociologie, économie, gestion, droit, sciences politiques, de l’information et de la communication, marketing... Le conseil comprend aussi 4 « personnalités qualifiées » dont 2 appartiennent à l’industrie.

Pour la deuxième année de sa mission, le CDHSS a été notamment chargé par la ministre d’accorder une attention particulière à la question des interfaces entre les disciplines et entre les grands champs de la connaissance. Il lui a été demandé d’explorer les enjeux de formation pour que la filière des SHS puisse garantir aux étudiants, à chaque étape de leur parcours, leur insertion professionnelle. Il doit envisager la création de référentiels de Licence avec l’acquisition d’une culture dite « générale ». Enfin, il a été chargé d’étudier la question de l’agrégation et du lien entre l’enseignement secondaire et supérieur, de réfléchir à l’avenir de l’édition scientifique, à la diffusion et à l’internationalisation de la recherche en SHS, et de réexaminer le rôle des centres français à l’étranger. La réforme de la recherche et de l’enseignement supérieur est une réforme longue et complexe, et le maintien de la ministre Valérie Pécresse à son poste est positif en ce sens qu’il va lui donner du temps pour continuer à l’appliquer et lui permettre de la finaliser.

Josette Elayi, chercheur honoraire au CNRS

Note : le CDHSS a remis son rapport final à Valérie Pécresse le 13 octobre 2010 : communiqué de presse du CDHSS et discours prononcé par Valérie Pécresse ainsi que le texte du rapport sur le site du MESR .